Décidément, le monde avait trop changé. Durant son voyage, il s'en était bien rendu compte. Il s'était rendu sur plusieurs îles et avait croisé, en plus de Toa, de Matoran et de Turaga, des créatures bien particulières qui, à une certaine époque, n'existaient pas ici. Il s'était aperçu que son temps était révolu, et qu'il serait peut-être temps pour lui de déposer les armes pour partir loin d'ici. Après tout, tant de choses avaient changé. Les illusions sur Mata Nui avaient disparu, des personnages comme The Fallen rôdaient... bref, plus le temps passait, plus il se sentait dépassé.
Déjà, certains étaient partis. Kialiis, Norik, Lhikan... Il avait même entendu dire que Shadanuva ne sortait plus de sa base, sur Bara Magna.
Le monde s'agrandissait, et il fallait y trouver sa place ou disparaître. La découverte de nombreuses planètes, d'après ce qu'on disait, venait confirmer cela.
La dernière île sur laquelle il s'était arrêté était Voya-Nui, une île jadis considérée comme dangereuse et aujourd'hui aussi calme que Mata Nui. Ce qui n'était pas peu dire.
Il ne s'était pas vraiment mis au parfum pour ce qui concernait la nouvelle organisation du monde, mais il savait que les groupes tels que les Protecteurs Universels et la Confrérie de l'Aurore n'existaient plus, remplacées par des nations représentant chacune un élément.
On parlait aussi de la découverte de nouvelles planètes. Iruini se souvenait de Foraka Magna, un bel endroit, mais qui avait apporté bien des ennuis. Apparemment, beaucoup de monde s'était rendu sur ces planètes. Avant, le Toa Hagah s'y serait précipité, mais l'âge semblait commencer à le rattraper. Il se contentait donc d'aider les matoran comme il le pouvait.
Voilà comment Iruini, Toa Hagah de l'air, héros, possesseur du masque de vie et ennemi de tous les êtres malfaisants qui existaient, s'était retrouvé à calmer des Rahi menaçants ou sauver des animaux de compagnie coincés dans des arbres. Belle fin de carrière.
Bien sûr, il lui arrivait de se damdner si un jour on l'appellerait de nouveau au combat. C'était sa nature. Mais il se ressaisissait vite, sachant que le monde se portait bien sans son aide.
Il s'était donc établi à Voya-Nui, se rendant à Sitrax Nui de temps en temps.