[possibilité de musique: "Bite the Hand that Bleeds" de Fear Factory]
Cela faisait bien trop longtemps que mes fonctions vitales étaient au plus bas, et et je commençais à perdre le fil des pensées les plus simples...
Je vis apparaître une silouhette qui passait par le trou creusé dans le tronc de l'arbre géant où je me trouvais entravé.
-Tu es tombé en de bien mauvaises mains mon ami...J'aurais aimé t'aider, mais je ne peux rien faire d'autre que de te présenter mes excuses; je ne voulais pas te trahir, mais la pression était trop grande...
Je peinais à reprendre mon souffle, mais un sourire craquelé fendit mon visage
-Approche, lâche que tu es...Viens...que je t'accorde ma rédemption...
Assahntel le traître s'approcha d'une démarche sûre. Il me sourit d'un sourire condescendant que je savais faux.
-Il fallait que je te dise...mes fonctions cognitives sont réduites, mais avec le temps, il est possible d'échaffauder des plans...ça aide à ne pas perdre l'esprit sous l'effet des drogues.
Il y eut un flottement
-J'ai failli oublier...j'ai fait travailler mes mucles tous les jours...
Je le mordis sauvagement à la gorge, qui se trouvait juste à côté de mon oreille. Il s'effondra, comme une poupée de chiffons. Je m'étais exercé à méditer tous les jours, et j'en avais tiré un respect pour les vies vertueuse, mais ma rancune était trop grande pour permettre à un misérable de me transformer à l'état de cobaye.
[possibilité de musique: "Feeling good" de Muse]
Je défis mes liens, plan là aussi imaginé depuis des mois. Mon tortionnaire s'imaginait à l'abri, et les entraves n'étaient que sommaires.
Je sortis sur la grosse branche qui se trouvait devant l'ouverture. L'obscurité relative de la forêt me permettait de supporter la lumière, et de réadapter mes yeux. Je me massais les poignets en peinant encore à penser, lorsqu'un idée aboutit à mon esprit; mon tortionnaire venait du bas de l'arbre, je l'entendais grimper chaque jour, aussi, si je montais dans les branches, il n'irait pas me chercher. Je grimpais, montant vers là lumière, à l'instar d'un nageur remontant vers la surface.
Arrivé en haut, j'observais, les yeux plissés, l'étendue qui s'ouvrait devant moi.
Une mer Verte, ondoyant sous l'effet de la brise, des oiseaux s'envolant, de-ci, de-là, chantant dans le soleil matinal.
Les fleurs des grands arbres dégageaient un parfum de bonheur, et de tranquilité. J'étais enfin libre, respirant à grands coups l'air pur, filtré par la forêt.